Installée à Cagnes-sur-Mer, en lieu et place de friches industrielles entre la voie ferrée et l’autoroute, la station d’épuration, l’une des plus modernes prévues à ce jour, s’inscrira dans une démarche énergétique poussée grâce à la récupération de chaleur, la digestion des boues, l’utilisation d’énergies renouvelables (solaire) et de récupération (valorisation de la chaleur des eaux traitées), la valorisation des boues et autres produits. La certification environnementale Breeam Very Good, un label inédit pour ce type d’installation est également visée pour cette nouvelle station.
– Modulaire, la STEP suit l’évolution des flux polluants au rythme des populations
– Les ouvrages bénéficient d’une bonne isolation
– Les procédés sont peu consommateurs en réactifs chimiques
– Les masses et volumes de boues produites font l’objet d’une réduction continue et optimisée
– Des moteurs à variateur de vitesse complètent les moteurs à haut rendement
– Les dégagements thermiques des machines tournantes sont transformés en eau et air chauds réutilisés dans le process
– Des panneaux solaires thermiques couvrent un tiers des besoins de chauffe des digesteurs
– Les besoins thermiques du sécheur sont auto-suffisants
– Les besoins résiduels sont, quant à eux, assurés par l’énergie électrique produite par la pompe à chaleur
– En phase d’exploitation, des moyens de suivi de puissances récupérées et consommées ainsi qu’un progiciel de conduit énergétique optimisé seront mis en place
– Les boues produites par les processus d’épuration des eaux sont valorisées : « hier sous-produits, sources d’énergie demain »
– La station d’épuration produit du bio-méthane, ensuite réinjecté dans le réseau urbain de gaz naturel
Pour répondre au besoin en traitement des eaux du bassin de population et garantir une exploitation optimisée, le Symisca fait le choix d’équipements innovants et performants.
La nouvelle station d’épuration constituera un projet exemplaire avec :
– un traitement performant (qualité des eaux de rejet supérieure à l’actuelle), couplé avec la création d’un bassin d’orage pour une gestion efficiente des eaux par temps de pluie, une limitation des déversements d’eaux non traitées vers le milieu naturel en cas de pluie pour une meilleure préservation du milieu naturel et des eaux de baignade
– une démarche énergétique poussée : amélioration de l’efficacité énergétique, valorisation des boues (digestion) et réinjection du biogaz dans réseau de gaz naturel
– une anticipation des évolutions règlementaires avec la mise en place d’une unité pilote de recherche et de traitement des micropolluants, qui ne sont pas aujourd’hui traités dans les filières traditionnelles,
– une meilleure maîtrise des nuisances
– une démarche de certification environnementale BREEAM mention very good visée.
La maîtrise des nuisances en phase construction et en phase exploitation sera une priorité : ouvrages de traitement entièrement couverts et désodorisés, confinement, piège bruits et odeurs dès leur source, ventilation des ouvrages, mise en place d’unités de désodorisation (traitement de l’air), insonorisation du matériel, isolation acoustique, campagne de mesures.
La démarche énergétique sera très poussée. La station est prévue pour produire de l’énergie, à partir de sources directement issues de son activité : récupération de chaleur (pompes à chaleur), digestion des boues, énergies renouvelables (énergie solaire) et de récupération, valorisation des produits.
La consommation d’énergie électrique sera diminuée. Toutes les sources d’énergie potentielles seront valorisées. La production de biométhane sera augmentée. Les boues générées par le processus d’épuration seront valorisées en biogaz puis en bio-méthane réinjecté dans le réseau de gaz naturel et revendu à GRDF. Ainsi, les déchets d’hier, les boues, deviendront une source d’énergie.
Le projet constituera un engagement fort dans le développement durable. Il va s’inscrire dans une démarche de certification internationale qualité environnementale BREEAM (BRE Environmental Assessment Method) développée par le BRE (Building Research Establishment). Le SYMISCA vise a minima une certification BREEAM mention « very good » sur le périmètre de la nouvelle station d’épuration.
Il s’agit d’une méthode internationale d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments qui utilise un référentiel avec les catégories suivantes : gestion/management, santé et bien-être (confort, sécurité), énergie, transport, eau, matériaux et déchets, terrain et écologie. C’est le référentiel le plus ancien et le plus utilisé à travers le monde : plus de 115 000 bâtiments certifiés et plus d’un demi million en cours de certification. La démarche de certification BREEAM comprend une évaluation en phase conception puis en phase réalisation. Cette démarche prévoit notamment une étude pour optimiser la consommation et la production d’énergie (pompes à chaleur, valorisation énergétique des boues). La nouvelle station d’épuration de Cagnes-sur-Mer devrait être la première station d’épuration certifiée BREEAM.
OBJECTIF : L’exploitation sera certifiée ISO 50001 dès la 1ère année grâce à la mise en œuvre d’une politique d’utilisation efficace de l’énergie.
Il s’agit d’un projet ambitieux en matière d’insertion sociale par l’activité économique : 27 000 h de travail soit l’équivalent de cinq personnes à temps plein seront réalisées en phase travaux par des personnes en insertion, et 8100 heures soit l’équivalent d’une personne à temps plein pendant la phase exploitation d’une durée de 4,5 ans. L’objectif est de favoriser l’accès ou le retour à l’emploi de personnes rencontrant des difficultés sociales ou professionnelles particulières, notamment grâce à un dispositif d’accompagnement, dans un souci de promotion de l’emploi et de lutte contre l’exclusion.